Voici la première des aide de jeu qui vous seront proposées sur le forum
Moulin-TonnerreLa demeure ancestrale des Moulin-Tonnerre est surnommée Pierre-Brisée depuis des lustres par la population. Ancienne grande famille de chefs de guerre et autres finauds du même genre, certains de ses plus illustres et anciens héros (qui sans doute avait mal compris ce qui leur était dit dans le fracas des batailles à propos de grosseurs de l’épées qui ne fait pas tout) s’étaient avisés de construire une citadelle imprenable. Chaque génération y apporta sa contribution de voûtes et d’étages, sans jamais demander l’avis de Batisseurs.
Il y a un peu moins de 200 ans, sous le règne du seigneur Morgan Tonnerre, le monstrueux édifice céda enfin à l’appel de la gravité et dans un bruit de fin du monde il se déchira proprement en deux, tuant au passage une bonne partie de la famille.
L’héritier du nom et des survivants, à qui le choc avait donné un peu plus de plomb dans la cervelle qu’à ses prédécesseurs, fis chercher par ses gens le plus célèbre des Batisseurs de cette époque : Timérius de Cabestant. Ramené séance tenante par le font de sa culotte, son prompt enlèvement lui fit pousser moins de hurlement que la vision de la glorieuse citadelle scindée de haut en bas. Il prit cette chose construite en dépit du bon sens comme un affront personnel, une insulte à son art, et tempêta tant et si bien qu’il mis tout le monde au travail, manquant maintes fois l’attaque d’apoplexie devant le gouffre d’ignorance de ses hôtes. Il resta le temps de consolider et de donner une esthétique d’ensemble à son ouvrage, puis resta pour pouvoir se perdre à jamais dans les beaux yeux clairs de la fille de la Maison. De cet improbable mariage, presque contre-nature, devait venir une lignée de seigneurs moins obtus que la plupart de leurs concitoyens.
Pierre-Brisée est toujours juché sur son éperon montagneux, en bordure de la cascade du Saut du Tonnerre qui donna son nom à la famille. Une partie (un bon tiers) est le château proprement dit, restauré et aménagé par Timérius, le reste et toujours séparé de la demeure par la Déchirure (les deux tiers restant de l’ancien édifice) et est devenus une sorte de village suspendu, chef d’œuvre de pied de nez à l’équilibre des forces.
Au début du règne d’Eole, Gaetan Tonnerre se mis tout de suite dans le camp du visionnaire. Il aimait bien se foutre sur la gueule avec ses voisins, mais n’aimait pas que son peuple en souffre, il concéda alors la paix à condition de pouvoir se mesurer avec « c’t hom’ » comme il disait. Nul ne sait ce qui se passa au champ clos, mais Eole devint « not’roi ». Gaetan installa dés que l’avancée des connaissances le permis, des moulins à vent partout dans les couloirs rocheux qui entouraient son château. Ils entraînaient tout un système de courroies, de poulies et de machineries qui au choix moulaient le grain, amenaient l’eau dans les maisons, actionnaient les soufflets des forges, des bains et des cuisines, ou bien actionnaient le zéphyro-cabine, sorte d’étrange invention (un résidus du génie de Timérius) qui permettait de faire monter les gens et marchandises depuis la vallée sans craindre de se perdre dans les congères de l’hiver : un télé-cabine quoi !
La famille devint alors Moulin-tonnerre.
Elle se compose aujourd’hui de Guillem de Moulin-Tonnerre, sa seconde épouse Fleur Bergeronnette, et une pléiade de rejetons dont voici le détail :
- Guillaume Bergeronnette, 25 ans : premier né de Guillem, mais parfaitement bâtard car né hors des liens sacrés du mariage. Ses parents étaient fous amoureux mais Gaetan mis bon ordre à tout ça en faisant épouser à son fils Hélène de Moulin-Sauvage, qui elle au moins n’était pas la fille de la rebouteuse du village. Garçon peu expansif sauf quand il s’agit de défendre sa famille, il est redoutable au combat.
- Justin Moulin-Tonnerre, 20 ans : héritier du nom, du fief, il est toujours en train d’asticoter son aîné. Il l’admire beaucoup et à parfois envie de lui refiler le bébé comme on dit, mais Guillaume sait comment le remettre dans le droit chemin, même si ça passe par une bonne trempe fraternellement appliquée.
- Eléonore Moulin-Tonnerre, 17 ans : Vision de l’amour pour tout bon chevalier ou ménestrel, elle est un model de Dame de roman courtois. Enfin jusqu’à ce qu’elle se dispute avec sa sœur de lait pour un ruban mais c’est une autre histoire. En règle générale elle arrive à garder son apparence de rêve éthérée pour chevalier en mal de romantisme assez longtemps pour que l’on compose des Ôdes à son nom.
Sa mère est morte en couche à sa naissance, et c’est pour lui rendre une mère (et aussi beaucoup pour lui) que son père épousa en vitesse son premier amour, dés que sa première épouse fut mise en terre (Si entre Hélène et son époux il n’y avait pas d’amour il y avait en revanche beaucoup de respect et de sympathie, et l’anniversaire de sa mort est toujours un jour de deuil au château).
- Eglantine Moulin-Tonnerre, 16 ans : sœur de lait au sens strict du terme d’Eléonore puisque Fleur tomba enceinte quasiment au lendemain de ses noces et nourris la fille d’Hélène à son sein jusqu’à la naissance d’Eglantine et même au-delà. C’est une jeune fille impulsive, très rafraîchissante, on la surnomme le tourbillon … Elle va souvent rendre visite à sa grand-mère maternelle, La Délivreuse, qui met les enfants au monde, soigne les fièvres et accessoirement tente de lui transmettre un peu de son savoir.
- Bérangère Moulin-Tonnerre, 12 ans : elle voudrait être une chevalier, s’entraîne avec son frère Justin qui au début prenait ça à la rigolade mais maintenant blêmit quand la petite lui parle d’être son écuyer. Elle est très, très à fond sur le sujet que d’ailleurs elle maîtrise parfaitement. Elle râle beaucoup quand son père lui demande où elle en est de ses travaux d’aiguilles.
- Haddon et Betton Moulin-Tonnerre, 7 ans : des jumeaux, surnommés les fléaux par leurs sœurs sauf quand elles les cajolent pour satisfaire leurs instincts maternels. Seule leur mère les distingue.
-Rose Moulin–Tonnerre, 3 ans : un bébé encore, croisée avec un petit chat au vue du temps quelle passe sur les genoux de chacun des membres de la famille. Elle est le complice involontaire mais efficace de bien des bêtises des jumeaux.
Et ce n’est pas fini puisque Fleur est à nouveau enceinte !
Gaetan, le grand-père, est décédé peu de temps après l’arrêt des vents. Monté sur une éolienne pour passer sa rage dessus (rage de la mort du roi, rage de la disparition des vents) il ne réussi qu’à la détachée de la paroi et à plonger avec elle dans le torrent qui court en amont de la cascade Tonnerre. Il y laissa la vie mais rendis un peu d’aisance à sa famille puisque on remarqua bien vite que l’éolienne tombée dans la cascade tournait .Il suffisait alors de remplacer le vent disparue par la force de l’eau. C’est plus dur à réparer, à mettre en place, il y a des tours de rôle pour l’accès à l’énergie ainsi produite, mais il y a encore de l’énergie et c’est bien ça qui compte …
Aide de jeu de laetitia Rocca, dessin de Gôbo.
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